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En guise d’éditorial : Le pur et l’impur

Ce qui frappe en effet dans la police des idées qui a été mise en place depuis quelques années en France, c’est son caractère crypto-religieux. Aux personnes qui énoncent des faits et arguments au sujet de l’immigration, des mœurs familiales et sexuelles, de l’école, de la sécurité, de la politique pénale, des politiques sociales, de la fiscalité, etc., n’allant pas dans le sens de l’orthodoxie régnante, on n’oppose pas d’autres faits ou d’autres arguments, mais une fin de non-recevoir. On ne veut pas discuter avec elles, on veut qu’elles disparaissent purement et simplement de l’espace public. On veut que la société soit purifiée de leur présence.
Ces prohibitions absolues rappellent certains traits caractéristiques des mentalités magico-religieuses. D’abord le curieux vocabulaire employé, inconsciemment emprunté aux fanatismes de jadis. Quand une thèse ou un mot non-conformes se profilent à l’horizon, il est de plus en plus fréquent qu’on se récrie sur les « relents » et l’odeur « nauséabonde » qui émaneraient d’eux (ce langage ridicule est couramment parlé aujourd’hui dans les milieux journalistiques). Or les fanatiques de jadis se plaignaient eux aussi des odeurs de soufre que répandaient les hérétiques et qui était censée émaner de l’antre de Satan. C’est un langage d’exorcistes ! On ne peut qu’être frappé, ensuite, par l’imprécision foncière de ce même langage. On dira, par exemple, que les opinions incriminées « rappellent les heures les plus sombres de notre histoire ». (...) --------Lire la suite...
« Extraire la politique comme l’écologie de leurs gangues religieuses »
Racismes et anti-occidentalisme
Podasts et émissions de radio
Principes d’analyse
Impasses et promesses de l’écologie politique
Les incoutournables des six derniers mois
On parle de nous...

Quelques références d’ouvrages qui nous semblent poser des repères importants pour la réflexion politique contemporaine. Elles s’adressent à tous ceux qui, comme nous, s’efforcent lucidement de comprendre les dynamiques historiques en cours, et qui visent l’autonomie pour l’individu et la collectivité.
« Le monothéisme au mont Sinaï, la chrétienté primitive, le socialisme messianique : trois instants suprêmes où la culture occidentale affronte ce que Isben appelait "Les exigences de l’Idéal ». Trois étapes, étroitement solidaires, au cours desquelles la conscience occidentale doit en passer par le caprice de la transcendance. « Surpasse-toi, franchis les barrières opaques de l’esprit pour atteindre la pure abstraction. Perds ta vie afin de la gagner. Renonce aux biens, aux honneurs, aux douceurs d’ici-bas. Aime ton prochain comme toi-même, bien plus, car l’amour de soi est péché. Sois prêt à tous les sacrifices, supporte toutes les insultes, va jusqu’à te livrer toi-même au bourreau pour que triomphe la justice. » Sans répit, le chantage à la perfection s’acharne sur la confusion, l’égoïsme, la frivolité de nos actes instinctifs. Comme une note trop aiguë dans l’oreille interne. Les hommes ne sont ni des saints ni des ascètes ; leurs rêveries sont viles ; leur sens du futur ne va pas souvent plus loin que la prochaine borne. Mais l’idéal a tenu bon et fait fi de tout tact. »
George Steiner, 1971 ; Dans le château de Barbe-Bleue – Notes pour une redéfinition de la culture, Folio 2004, pp. 55 - 56

Des livres que l’on a lu et que l’on a aimé... ou moins, en tout cas on dit pourquoi...
Depuis la crise financière de 2008, et plus encore depuis qu’il a été évoqué lors la campagne présidentielle de 2017 (...)
Toute réflexion politique qui dépasse le stade élémentaire, toute réaction à l’actualité, tout mouvement contestataire (...)
L’histoire présente dément tous les schémas préconçus, et nous n’échappons pas à la règle, nous qui avons espéré, cru et, (...)
Un an après le mouvement des gilets jaunes, et alors que la colère ne semble que suspendue, il est frappant de constater (...)
Je pars effectivement de la question de la passivité d’une grande partie du dit « peuple de gauche », du mutisme (...)
La question de la définition de l’Occident, de sa nature, de son histoire, de ses valeurs, de sa singularité, bref de sa quiddité, (...)