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vendredi 23 mars 2018
par  LieuxCommuns

Sur les fondements idéologiques et les destinées politiques du revenu d’existence (4/4)

Voir la partie précédente (.../...) 2- L’instauration d’une société oligarchique La mise en place éventuelle d’un ersatz de Rente Universelle dépend d’une multitude de facteurs, dont le rythme de ralentissement de la croissance mondiale, qui est inéluctable et corrélé à l’accès aux (…)

En réponse à...

mercredi 4 avril 2018 à 10h46

Bonjour, Je ne vais pas en remettre des tartines pour vous répondre. Je retiendrai juste deux points, l’un sur lequel je suis d’accord avec vous et l’autre où j’aurai à nuancer votre propos. D’abord, on est bien d’accord sur le fait qu’une organisation sociale viable suppose toujours nécessairement l’institution de règles. et que n’importe qui ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi n’importe comment. On dispose aujourd’hui d’une très solide assise tant théorique que pratique montrant qu’une bonne gestion des communs, fait appel à tout un ensemble de règles et de procédures institutionnelles. Rien que sur le plan théorique, les travaux d’Elinor Ostrom et de son équipe sont, de ce point de vue, irremplaçables et constituent une excellente base de travail. Cependant, je ne jetterai pas le bébé de la spontanéité avec l’eau du bain. Cette notion conserve pour moi toute sa valeur une fois écartée l’illusion que nous sommes d’accord pour dénoncer. Je suis tout à fait en phase avec ce que disait Rosa Luxemburg lorsqu’elle prétendait qu’« une bonne organisation ne précède pas l’action mais en est le produit ». C’est quelque chose que Hannah Arendt avait aussi très bien montré. Prise déjà en ce premier sens (il y en aurait encore un autre) la notion de spontanéité ne doit pas être abandonnée pour moi. Ensuite, je ne suis pas d’accord pour mettre dans le même sac toutes les formes anciennes de protection sociale qu’a pu connaître l’humanité. En partant de la distinction que faisait Polanyi entre sociétés primitives et archaïques, j’en arrive à soutenir l’idée qu’il faut au moins distinguer entre les formes de protection sociale à base de réciprocité et de solidarité dont les potentialités sont émancipatrices et les formes de type redistributive assurées par un pouvoir central dans lesquelles la protection se gagne au prix de la liberté. De ce point de vue, notre système de protection sociale incline plutôt vers ce dernier type, ce qui le rend loin d’être idéal, à mon avis. Amicalement. JDW

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