Quatrième de couverture de la brochure n°22 : « Idéologies contemporaines »

Effondrement et permanence du politico-religieux
vendredi 23 juin 2017
par  LieuxCommuns

Ce texte fait partie de la brochure n°22 « Idéologies contemporaines »
Effondrement et permanence du politico-religieux

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Sommaire :

  • Quatrième de couverture — ci-dessous...

Le fait est connu : croire que penser par soi-même veut dire penser seul est le meilleur moyen de penser comme tout le monde... Pourtant, cha­cun d’entre nous répugne à admettre que ce que nous faisons, ce que nous croyons, ce que nous pensons obéit à une logique tacite, un ordonnancement sous-jacent, des postulats non-dits, bref une idéologie.

Ce n’est pourtant qu’à partir de ces constats, sans cesse à refaire, que la liberté est concevable, et que peut s’imaginer une démarche politique lu­cide. Les slogans, les schémas pré-établis, le prêt-à-penser, et, plus subtile­ment, le politiquement correct, la contestation mainstream ou la pensée-éclatée n’aident en rien à la vitalité démocratique et constituent plutôt un symptôme alarmant de son affaissement contemporain. Alors que les trans­formations de nos sociétés vont s’accélérant, semblant échapper à toute volonté humaine, bousculant les certitudes de chacun et ouvrant des boule­vards à toutes les formes de démagogie, il nous faudrait nous réapproprier notre capacité de penser. De nouveaux clivages semblent naître, recoupant étrangement de plus anciens, tandis que les opinions se polarisent et que de nouvelles sécessions apparaissent : il serait temps que l’interrogation ouverte retrouve sa légitimité.

Cette brochure veut y inviter. Elle rassemble des textes qui, en diverses occasions, ont cherché à élucider les soubassements idéologiques de quelques discours et pratiques en circulation. Exemples épars qui ne se veulent que l’illustration d’une tentative de voir clair en analysant les ressorts invisibles auxquels obéissent des positions politiques. D’où parlons-nous ? D’une vo­lonté d’instaurer une démocratie directe, régime indissolublement lié à la formation d’un individu attaché à se forger son opinion par la délibération collective.

On aurait tort d’y chercher le sésame qui permettrait, enfin, de penser librement hors des carcans hérités. Il s’y trouve au contraire la démons­tration qu’un tel désir appartient en plein à la malédiction idéologique et en forme sans doute la clef de voûte : vouloir qu’il existe, quelque part, une Véri­té qui échapperait à la discussion. Ce n’est qu’au prix de ce deuil que pourrait se continuer l’aventure de la liberté.

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