La multiculturalie s’est incarnée avec ’Nuit rouge’ (dite ’Nuit debout’)

Communiqués internes n° 020 & 021 du Comité Central du gauchisme culturel
jeudi 4 octobre 2018
par  LieuxCommuns

Textes extraits du bulletin de Guy Fargette « Le Crépuscule du XXe siècle » n°31-32, octobre 2016.

La satisfaction des partisans du multiculturalisme est compréhensible devant les succès immenses, si longuement préparés, que leur idéal ne cesse de rencontrer un peu partout dans le monde occidental. Il convient donc de rendre explicite ce qu’un Comité Central conséquent ne manquerait pas de formuler par des communiqués internes à vocation de formation, afin d’éclairer définitivement la logique qui sous-tend cette activité idéologico-pratique. Il s’agit en somme de laisser s’exprimer le “surmoi collectif” de ses partisans les plus déterminés. Leur mot d’ordre peut se résumer à ce cri du cœur des populistes russes de la fin du XIXe siècle, qui fut la boussole du marxisme-léninisme dans toutes ses manifestations : “détruire l’Occident pourri !”.

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La multiculturalie s’est incarnée avec ’Nuit rouge’

(dite ’Nuit debout’)

Communiqué interne n° 020 du Comité Central du gauchisme culturel

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De “Nuit debout” aux émeutes ritualisées,

les factions de la gauche fondamentale gèrent leurs primaires de rue

Les bébés-bobos actuels ont bien compris comment leurs aînés les plus retors ont su utiliser 68, notamment en acquérant automatiquement des diplômes cette année-là, puis en les monnayant contre des sinécures rentables. Leurs rejetons aimeraient au fond renouveler l’opération. Ils n’auraient que peu de chose à reprocher à une société qui leur offrirait un fauteuil pour 5 000 euros par mois. Un mi-temps à 3 000 euros ferait à la rigueur leur affaire. Mais ce mai-68 bonzaï sur la place de la République ne suffira pas, bien qu’il constitue un excellent entraînement aux réunions interminables et aux commissions illisibles, moments si nécessaires à tout rodage des techniques de manipulation, fondement de futurs corps bureaucratiques, sous le label initial d’une volonté de “démocratie directe”.

La “gauche” a réussi depuis un siècle à se montrer plus consistante que sa base, les appareils l’emportant régulièrement sur les troupeaux qu’ils ont vocation à encadrer. Mais il est devenu urgent de revitaliser cette référence, parce que cette base s’évapore, purement et simplement. La lutte actuelle pour le label de la “vraie gauche”, dont la “Loi Travail” est l’occasion, permet à chacune de ces factions de se trouver une illusion d’existence.

Le prétexte finalement trouvé après plusieurs de ces journées d’action, a consisté à dénoncer le “renversement des normes”. C’est un artifice très courant chez les militants syndicaux que de brandir une revendication qui ne vaut que par sa dimension émotionnelle et son obscurité. En réalité, ce “renversement” consiste, sous certaines conditions assez restrictives, à faire prévaloir l’accord d’entreprise sur celui de branche, mais ce principe n’avait rien de neuf puisqu’il était déjà inscrit dans une loi du 20 juillet 2008 et n’a pas produit l’apocalypse dont ils ont tardivement affecté de découvrir la menace !

Ce théâtre initié par les appareils syndicaux et la gauche de gouvernement, frappe par son aspect de tourbillon opposant toutes les factions de “la-gauche” les unes aux autres, depuis l’opportunisme de gouvernement, les bobos écologistes, jusqu’aux radicaux creux les plus absurdes et les maniaques de l’émeute, en passant par les staliniens impénitents ou leurs successeurs stalino-gauchistes. La variante qui prévaudrait espère s’attribuer le label du Parti du Bien et se subordonner toutes ses rivales.

Malmener Hollande et tous ses collègues gestionnaires du néant ne peut donc aller jusqu’à les faire vaciller : tous ces gens sont de la même “famille”, ce qui explique la précieuse mansuétude officielle et médiatique vis-à-vis des manifestants brandissant des slogans tels que “un flic, une balle”, “mort aux flics”, etc.

Cette chamaillerie permet surtout, conformément à une orientation multiculturelle intransigeante, d’exalter à vide le label fétiche de “la-gauche”, en privilégiant la défense des “migrants” (qui par construction sémantique viennent de nulle part et ne vont nulle part) et en dénonçant l’état d’urgence, pourtant si parcimonieusement utilisé. Il faut absolument escamoter l’obsolescence de l’opposition droite-gauche, devenue aussi négligeable que celle entre catholiques et protestants ou entre guelfes et gibelins, et occulter la seule démarcation encore vivante, celle qui oppose l’instinct de survie à son étouffement. Le leurre des oppositions factices (“le même contre le même”) assume cette fonction stratégique.

Toutes les factions de “la-gauche” ont donc un but commun crucial, derrière le théâtre utile de leurs antagonismes : noyer le poisson face à la guerre civile unilatérale qui se développe, discourir sans cesse à côté du sujet et ignorer les réalités accablantes. Pour organiser la défaite, il importe d’user la police, l’armée et toutes les forces de sécurité, dans une défensive passive dépourvue de perspective, tout en les insultant sans cesse. Le théâtre de l’émeute esquissée y contribue puissamment. Il s’agit de préparer la capitulation de fait et ne permettre à aucun prix tout ce qui irait dans le sens d’une distinction entre les populations occidentales et les prédateurs militants du néo-islam. Le superbe escamotage du projet, à nos yeux catastrophique, que constituait la déchéance de nationalité pour les acteurs de crime de guerre sur le sol français et leurs complices a presque valeur de fait accompli assurant que la guerre est menée dans une perspective non négociable de défaite et de soumission.

Tous les objectifs majeurs de la multiculturalie se résument à un principe : ce n’est pas en luttant contre le néo-islam, mais en surenchérissant sur ses objectifs et ses méthodes à l’hypocrisie si remarquable que notre rôle historique prendra tout son sens.

Paris, le 31 mai 2016


La multiculturalie a vaincu la guerre (de 1914)

Communiqué interne n° 021 du Comité Central du gauchisme culturel

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Black M, Sexion d’assaut et “kouffar”, comment effacer les nations ?

Black M, rappeur de l’ancien groupe “Sexion d’Assaut”, interprète de récitatifs délibérément insultants pour les sociétés occidentales, ne présente guère de personnalité ni d’originalité. Son caractère tantôt a-national, tantôt anti-national, est un produit standard de l’accouplement entre la profonde fascination africaniste pour les thématiques nazies (dont le racialisme leur paraît seul faire sens [1]), et le goût pour la terminologie génocidaire du néo-islam (“kouffar” est un terme assassin, qui prépare toujours l’agression, verbale ou concrète).

La nomination de ce produit multiculturel sur pattes pour “animer” une soirée festive le 29 mai, jour fixé pour la commémoration conjointe franco-allemande du centenaire de la bataille de Verdun, l’une des plus meurtrières de la Première guerre mondiale, demeure mystérieuse : par quels canaux et par quel dispensateur de fonds ce projet a-t-il été conçu ? La soirée devait coûter 150 000 euros, dont 67 000 en subsides de l’État, ce qui exigeait des décisions administratives précises, même si l’État culturel bénéficie d’un laxisme absolu pour l’usage de tels fonds.

L’ampleur du tollé qui a résulté de cette manœuvre si proche d’une “profanation” envers le souvenir de tous les soldats tombés sur ce champ de bataille a rapidement provoqué l’annulation du projet, le maire de Verdun estimant ne pouvoir assumer le scandale. Il reste à espérer qu’on n’éclaircira jamais si les fonds ont néanmoins atteint leur destinataire, en forme d’excuse ontologique de la République envers ce qui la ronge.

Aussitôt cette annulation connue, on a vu défiler les partisans intransigeants de cette “performance” rappeuse. Ils attribuaient sa valeur de principe à la couleur de la peau du récitant, que personne n’avait mentionnée jusque-là. Un Todeschini, sous-ministre des Anciens combattants, a éructé que cette annulation était “un premier pas vers le fascisme”. Mais cet antifascisme hors-sol, cet antifascisme de tréteaux, a étrangement fonctionné à vide, malgré le renfort du pape en retraite de l’État culturel, Jack Lang en personne, qui vivote lamentablement dans la sinécure de Directeur de l’Institut du Monde arabe, auquel font défaut les subsides des États arabes, parfaitement dédaigneux envers cette “danseuse”. Enfin, la ministre de la Culture elle-même, Azoulay, a tenu à marquer son territoire en qualifiant l’annulation de “coup de force inacceptable” et de symptôme d’un “ordre moral nauséabond”. Fidèle à sa vocation de rédacteur de motions de compromis creux dans les congrès socialiste, le Président Hollande a rajouté la confusion à la confusion en déclarant qu’il était prêt à débloquer des fonds d’État si l’annulation était rapportée ! [2] Mais tous ces efforts ont été vains.

Le festivisme, orienté à l’état natif vers la déstructuration et l’abolition des références historiques, ce credo à peine secret des bureaucrates de l’État culturel, a subi là un échec préoccupant que n’efface nullement l’instrumentalisation sans complexe de dizaines d’enfants pour organiser lors de cette journée commémorative une cavalcade sur les champs de croix, dans une démarche de “performance” digne d’un hypothétique art conceptuel collectif, décidément prétexte à tout.

Une autre affaire a suivi de peu, qui montre l’adversité que peuvent rencontrer dans l’époque les thématiques multiculturelles improvisées. A la fin du mois de mai, Karim Benzema, footballeur mis en examen dans une affaire de chantage contre un de ses collègues, a été présenté par deux représentants encombrants de l’industrie de la culture (Cantona, footballeur reconverti en acteur, et Djamel Debbouze, amuseur découvert par Jack Lang il y a presque 30 ans, et toujours honoré par le Président Hollande) comme victime de “racisme”, du fait qu’il n’avait pas été sélectionné pour le championnat d’Europe 2016, qui allait avoir lieu en juin. Cantona a accusé avec un culot réjouissant l’entraîneur d’être issu d’une famille qui ne s’était jamais “mélangée” (entendre : “blanche”), tandis que D. Debbouze montrait à quel point cet antiracisme publicitaire est devenu un complotisme à usage aussi intéressé que privé. Dans un mensuel de football, il déclarait : “(Benzema et Ben Arfa) payent la situation sociale du pays”, en regrettant de “n’avoir aucun de ’nos’ représentants en équipe de France”. Pauvre audace, mais pour le plaisir de tout gauchiste culturel bien né : le graffitage du domicile de l’entraîneur en Bretagne, avec l’accusation de “raciste”, en guise d’intimidation.

La revendication d’une composition de l’équipe de football selon des quotas ouvertement “ethniques” est une nouveauté. Malek Boutih, député PS et ancien Président de SOS-Racisme, conscient de l’effet produit par de telles déclarations sur les “djeunes” musulmans, a répliqué que ces paroles étaient du “poison”, tant elles encourageaient les théories du complot. Bref, les tentatives d’intimidation ont finalement échoué, tout en laissant un sillage prometteur.

L’effacement des nations est l’objectif majeur de la multiculturalie, parce que la nation est la seule forme de société étendue qui ait jamais fondé le comportement de “citoyen” et permis de dépasser les conflits religieux.

Les incohérences systémiques de l’Union européenne et une immigration de plus en plus incontrôlée permettent d’instituer une maison ouverte à tous les vents, c’est-à-dire une ruine, une carcasse qui invite sans cesse aux déprédations. Transfigurer le plus longtemps possible ce processus est notre tâche. Seule une catastrophe historique permettra d’atteindre enfin à la sortie de l’Occident. Vaincre symboliquement le souvenir des guerres passées pour encourager les fauteurs de la guerre en cours, telle est notre contribution exaltante à ce sabordage...

Paris, le 05 juin 2016

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[1Voir les obsessions du groupuscule Indigènes de la République, impatient d’établir un esclavage de “Blancs” sur le sol européen (selon un texte célèbre de sa présidente, Houria Bouteldja).

[2Sur la radio Europe1, voir Le Point, du 17 mai 2016.


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