Bonjour Halim,
1 – Concernant votre première question, votre commentaire semble illustrer la posture islamo-gauchiste tel qu’elle est détaillée dans le second exposé sur ce thème ; aussi je vous invite à lire notre réponse à Fred (https://collectiflieuxcommuns.fr/sp...).
Comme à lui, nous vous demandons donc si, et où, vous avez dénoncé l’islamisme lors des manifestations catholiques anti-mariage homosexuel, puisque, en toute « objectivité », vous ne concevez de dénoncer les uns sans les autres.
Sur le fond de la question, il nous semble que l’intégrisme catholique fut, à cette occasion, l’objet d’une ample critique s’appuyant sur une longue pratique anti-cléricale et athée développée depuis des siècles en terres chrétiennes. Ce n’est pas le cas de l’islamisme ni de l’islam. Quant à la spécificité de ces derniers, et notamment leur offensive mondiale et leur enracinement populaire, il suffit de suivre l’actualité. Mais peut-être, puisque vous nous enjoignez d’aller « sur le terrain », vivez-vous dans un de ces quartiers populaires où les bonnes sœurs pullulent et où les jeunes gens, en tenue de croisés, arborent fièrement leurs blasons, remplissant les églises, priant dans la rue et redoublant de prosélytisme durant le Carême... ? Nous ne sommes pas encore parvenu au moment où les néo-évangélistes de banlieue, répondant aux provocations salafistes, se lanceront dans leur contre-offensive. Nous serons alors heureux, ce jours-là, de vous trouver à nos côtés, comme vous êtes du nôtre aujourd’hui dans le combat contre l’extrême-droite musulmane.
2 – Concernant votre seconde question, nous ne pouvons que vous renvoyer aux textes que vous commentez, puisque nous vous y répondons explicitement, c’est même l’objet du troisième lieu commun de l’exposé sur l’islamo-gauchisme auquel nous répondons, le sophisme selon lequel l’islamisme « serait des conséquences normales de situations très difficiles que vivraient les pays arabes ou les musulmans en général » (https://collectiflieuxcommuns.fr/sp...). Et dans le texte ci-dessus : « La pauvreté en tant que telle n’est pas un conditionnement à l’extrémisme, pas plus que ce n’est un conditionnement au suicide ou à la fierté. Il y a eu par exemple un mouvement ouvrier où les gens étaient extrêmement pauvres, beaucoup plus pauvres que les pauvres contemporains que l’on a en France et en banlieue, et cette situation était interprétée comme une situation d’exploitation. Ce n’est pas à ce moment historique de l’Occident que l’on a eu des mouvement de catholiques intégristes : Au contraire, on a eu un mouvement de pauvres qui vivaient l’émancipation, l’égalité pour tous et la fin du principe de domination. Même choses pour les peuples colonisés, ce ne sont pas des moments où il y a eu un intégrisme, la plupart du temps, mais des moments où ils ont pris leur destin en main pour vivre l’indépendance et l’auto-détermination en visant l’émancipation des femmes, des paysans, etc. Il faut donc absolument dissocier les conditions socio-économiques de la réaction que l’on pose »
C’est donc plutôt à vous de répondre à nos arguments, si l’on considère que le « débat équitable et objectif » commence par une lecture sérieuse d’un texte que l’on commente.
Enfin, sur le « terrain », la banlieue où nous vivons et travaillons, les vrais pauvres ne sont plus arabes, mais Roms, Bulgares, Roumains, Polonais, ect., et ce sont eux qui font quotidiennement l’expérience de la xénophobie haineuse, notamment celle des musulmans dans leur écrasante majorité. Peut-être alors ferez-vous preuve de la même indulgence si jamais ce gens trouvaient dans leur « culture » matière à bricoler un dogme religieux à imposer aux autres. Trouveront-ils alors quelques pays ou oligarques prêts à investir dans leur funeste projet de domination, comme les islamistes peuvent compter sur les monarchies du Golf ?
Il est donc grand temps, que nous arabes, cessions de céder aux discours déresponsabilisant et nous occupions de nos propres fachos au lieu de leur chercher des excuses ; à moins de vouloir rester enfermés dans le statut bien commode d’éternels enfants, craintifs qui plus est.
Cordialement.
Sofia.
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