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lundi 31 janvier 2011
par  LieuxCommuns

Notes sur le mouvement social d’octobre 2010

Ce texte fait partie de la brochure n°16 « Octobre 2010 - La lutte à la croisée des chemins ». Elle est en vente pour 2€ dans nos librairies. Son achat permet notre auto-financement et constitue un soutien aux librairies indépendantes (vous pouvez également nous aider à la diffusion). Il est (…)

En réponse à...

dimanche 27 février 2011 à 14h16

Salut les Lieux Communs,

A partir du mouvement sur la question des retraites, le texte attaché propose un diagnostique global sur l’état de la société moderne et notamment sur sa capacité (ou non) de s’autotransformer et dans quel sens. Cette ambition, louable et bienvenue, rend difficile un commentaire sur tous le points soulevés, qui exigerait un texte au moins aussi long que celui proposé. Je me borne donc à quelques remarques ponctuelles.

Le terme d’« apathie », souligné en p. 3 et qui sous-tend en filigrane une bonne partie du texte, se conjugue difficilement avec « l’ampleur inattendue des manifestations » signalée également. « Impuissance » et « désespoir » conviennent effectivement à la situation, « apathie » certainement pas.

Dans la foulée, je ne pense pas vous étonner en exprimant mon désaccord avec la section « Un vertige anthropologique ». « L’absence totale de projet politique positif même intuitif » me semble la cause (plutôt que la conséquence) de « l’apathie » ou du « conformisme » apparents. Cette absence laisse le champ libre à un défoulement sans précédent des oligarchies dirigeantes sur la base d’une rhétorique simple et classique  : nous, nous sommes pleins de bonne volonté pour protéger les droits de nos sujets mais les lois économiques sont têtues. Le mouvement ouvrier a su exposer à répétition cette fallace par le passé. Le développement de la mondialisation des échanges a donné une nouvelle vigueur à ce bluff économique le plaçant hors d’un espace et d’un temps concrets, l’autonomisation de l’économie devenant désormais une abstraction planétaire. La précarisation concomitante, le spectre du chômage du jours au lendemain, sont pour beaucoup dans le « repli sur soi », le « désespoir », le « nihilisme », signalés dans le texte (j’ajouterais une autre calamité : le retour en force des nationalismes). Je pense que le décalage entre cette réalité et certaines postures militantes lors du mouvement sur les retraites est brillamment exposé dans le texte.

Essentiellement, les réserves que je pourrais exprimer portent sur les conséquences à tirer. Vous connaissez suffisamment mes obsessions pour que je me borne à quelques phrases sommaires :

— Il est urgent de travailler sur un embryon de « projet politique positif »

— Cette tâche va de pair avec une tentative de réflexion sur le rôle du militant et sa réinvention.

— Tout projet politique doit se poser d’emblée comme supranational, du moins potentiellement.

Amitiés, C.

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