Début du texte :
Malgré l’abondance des ouvrages parus sur la crise de mai 1968, on reste fort mal renseigné sur ce qui s’est effectivement passé dans l’ensemble du pays. On est saturé de reportages sur les événements qui se sont produits à Paris, dans les rues et les universités et certains d’entre eux — comme celui de Ph. Labro qui utilise les techniques analogues à celles des cinéastes de l’actualité — témoignent de l’habileté professionnelle de leurs auteurs. Mais nous ne sommes à peu près jamais informés de ce qu’ont fait les travailleurs dans les usines, y compris dans la région parisienne et des luttes qui se sont déroulées dans les villes de province : les renseignements fournis par les Cahiers de Mai sur Nantes et quelques entreprises de la banlieue de Paris sont précieux mais insuffisants. (…)
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