Effets macroscopiques du multiculturalisme

ou la “régulation” par la protection institutionnelle de la pègre “multiculturelle”
mercredi 6 janvier 2016
par  LieuxCommuns

Texte extrait du bulletin de Guy Fargette « Le Crépuscule du XXe siècle » n°29-30, octobre 2014 — mars 2015


L’immense scandale qui a fini par éclater en Grande-Bretagne durant l’été 2014, et qui a été prodigieusement étouffé à l’étranger, particulièrement en France, est résumé dans le texte qui suit, traduit de l’anglais. Il y eut de nombreux avertissements tout au long des 16 années où un immense réseau de prostitution de mineures a fonctionné, mais l’obsession “antiraciste” a servi d’écran efficace : les organisateurs pégreux étant en effet surtout d’origine pakistanaise et il ne fallait pas nuire aux bonnes relations “multiculturelles”. La parution tardive d’un rapport rédigé par une personnalité officielle, Alexis Jay, ancienne inspectrice des services sociaux en Écosse, a officiellement reconnu l’invraisemblable réalité qui se disait à mi-voix (ceux qui avaient tenté de parler avaient régulièrement subi des représailles administratives). Il existe encore des idéologues du politiquement correct en Grande-Bretagne pour soutenir qu’il y a beaucoup d’exagération dans le bilan qui est aujourd’hui admis. Un dernier point est à peine mentionné : certaines jeunes filles d’origine pakistanaise ont été victimes des sévices des souteneurs mais elles ne peuvent pas se faire connaître car elles risqueraient d’être assassinées par leurs familles. On appelle cela, par antiphrase, “crime d’honneur” !

L’auteur de l’article présenté ici étant musulman, le texte prend d’autant plus de force, car il dépasse visiblement les déterminations culturelles et laisse transparaître l’importance des bouleversements de peuplement qui sont en cours dans plusieurs métropoles britanniques.

Des abus sexuels aux Djihadistes, la peur de l’Etat de passer pour ’raciste’ laisse le mal prospérer

par Manzoor Moghal (Président du ’Forum musulman’ de Leicester)

Le scandale des abus sexuels de Rotherham (dans la banlieue de Sheffield) constitue une très grave mise en cause du Conseil local et de la police. Par leur incompétence, leur lâcheté et leur négligence éclatantes, ils ont permis pendant 16 années que 1400 jeunes filles vulnérables, parfois âgées de seulement onze ans, soient systématiquement abusées, bien que ces victimes fussent connues des autorités. Il semble presque inexplicable qu’on ait pu laisser commettre des crimes sur une telle échelle. En un certain sens, cette affaire terrifiante dans cette ville du Sud Yorkshire était un peu trop prévisible, car il s’agit d’une conséquence directe des principes du multiculturalisme qui tient sous son emprise le secteur public, notamment les services sociaux. C’est cette orthodoxie imposée qui a si désastreusement empêché les autorités de Rotherham d’agir contre les gangs prédateurs de Pakistanais, et de protéger les jeunes filles, qui étaient surtout “blanches”.

Faillite

Les idéologues du multiculturalisme, agrippés à leur vision d’une diversité harmonieuse, n’aiment guère regarder la réalité en face, mais il ne fait aucun doute que le caractère ethnique des délinquants a constitué un facteur central dans la réticence de l’État à s’attaquer à leur activité abominable. Le rapport produit par le Pr Alexis Jay, ancienne inspectrice éminente des services sociaux en Écosse, est sans équivoque là-dessus. ’Presque tous les criminels étaient des Pakistanais, écrit-elle, mais certains membres du Conseil et de la police voulaient minimiser la dimension ethnique’. Pendant ce temps, le personnel en première ligne ne savait trop comment agir vis-à-vis de ce type de crime, “par crainte d’être considéré comme raciste”.

On constate avec honte, à la lecture de ce rapport, que le Conseil et la police ont préféré mettre l’accent sur le maintien de l’image d’une diversité réussie à Rotherham plutôt que sur la protection des enfants. Le rapport du Pr Jay déclare explicitement que les gangs ont agi dans l’impunité pendant 16 ans non seulement parce que les équipes craignaient les accusations de racisme, mais considéraient qu’une approche dure ’pourrait mettre à mal la cohésion de la communauté’.

Même Denis MacShane, l’ancien député du Labour pour Rotherham, déshonoré et envoyé en prison pour avoir triché sur ses dépenses, a admis la veille que, dans son rôle d’élu de la circonscription, il avait négligé de prendre au sérieux les allégations parce que ’je ne voulais pas faire tanguer le bateau multiculturel’. Ces paroles, qui viennent en complément du rapport du Pr Jay, mettent en évidence les terribles ravages causés par l’idéologie du multiculturalisme qui, à Rotherham, a été placé au-dessus des exigences du respect du maintien de l’ordre et de la compassion morale.

Ses partisans assurent que le multiculturalisme est une condition de prospérité, de vitalité et d’harmonie. Mais en réalité, comme on peut le constater avec la fragmentation de nos zones urbaines, il a favorisé la division, le séparatisme et la méfiance. En vertu de ce dogme, nous n’avons plus ni code moral universel ni identité nationale, et on peut en voir les conséquences partout autour de nous, avec l’ascension d’un extrémisme islamique autochtone ou avec le fait que de trop nombreux groupes d’immigrants ne parviennent pas à apprendre un anglais simplement basique.

La progression du multiculturalisme dans notre vie civique a été nourrie par l’idée de plus en plus fixe de l’“antiracisme”. Je me dois de souligner que le combat contre le préjugé racial véritable est une cause noble, il a inspiré les activistes pour les droits civiques dans les années 1960, et la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud. En Grande-Bretagne aussi, le zèle pour l’éradication de l’intolérance a aidé à créer une société ouverte, intégratrice, qui a bien accueilli les immigrants. L’impératif moral exaltant du rejet du racisme a en fin de compte aidé la famille du jeune adolescent noir assassiné Stephen Lawrence à obtenir justice.

Mais depuis l’issue victorieuse de l’affaire Lawrence, je suis préoccupé par le fait que le balancier est allé trop loin dans la direction d’un antiracisme hystérique et autoritaire — avec la crainte que toute critique d’un groupe racial, culturel ou religieux particulier, soit considéré comme raciste. La police, accusée de ’racisme institutionnel’ dans le rapport d’enquête de 1999 sur la mort de Stephen Lawrence, semble désormais paralysée face à la criminalité provenant de minorités ethniques, ce qui se reflète dans son obsession pour l’engagement social et la formation à la conscience de la diversité.

De fait, le Pr Jay a critiqué la police de Rotherham pour son excessive dépendance envers la façon de voir que distillaient les ’Anciens’ de la communauté musulmane, et qui a sabordé la protection de centaines de femmes et de jeunes filles. Certains prétendront que de telles craintes proviennent d’une volonté de bien-faire. Mais notre Establishment politique semble avoir perdu le sens de l’équilibre qui doit être maintenu entre l’admirable combat contre la vraie discrimination et la crainte pleine de lâcheté d’affronter jusqu’aux pires types de comportement parmi les minorités ethniques. Tel est ce que l’on voit en permanence dans la moderne Grande-Bretagne urbaine, où l’obsession de la diversité règne souverainement. Les horreurs de Rotherham ne sont pas isolées. Nous avons constaté la même réticence officielle pour frapper le comportement criminel de gangs de Musulmans prédateurs dans des lieux tels qu’Oxford, Telford, Derby et Rochdale.

Fléau

La police et les Conseils locaux ont craint avec une même veulerie d’affronter l’ascension du djihadisme dans nos rues, en prétendant que cela ne constituait pas de véritable menace pour la Grande-Bretagne. Pire, la police des West Midlands a même réclamé des poursuites contre les producteurs de Channel 4 TV pour incitation à la haine raciale : ils avaient osé produire un documentaire à propos des prêcheurs de haine dans les mosquées de Birmingham.

Cette névrose anti-discriminatoire a également ruiné la capacité de l’État à traiter la violence des bandes, le crime par arme à feu, les agressions, et les attaques à l’arme blanche, perpétrés par de jeunes hommes noirs dans nos centre-villes, et cette posture de soumission s’est aggravée en 2011 lors des émeutes qui ont submergé Londres après un tir sur un dealer de drogue présumé, Mark Duggan.

C’est la crainte policière d’accusation de racisme, nourrie par des années d’endoctrinement anti-raciste unilatéral, qui a permis au désordre de s’étendre si rapidement à travers la capitale. Au même moment, on entendait une litanie d’excuses pour absoudre les jeunes criminels de toute responsabilité pour leurs actes.

On nous dit qu’ils souffrent de privations, de marginalisation, d’une culture machiste de la rue et d’un manque de modèles pour le rôle masculin, bien que toute tentative pour s’occuper de ces problèmes mène le plus souvent à des accusations de racisme aggravées.

Tolérance

La focalisation officielle impénitente sur l’antiracisme a été nourrie davantage encore par la transformation spectaculaire de notre société à travers l’immigration de masse, qui a amené plus de 500 000 nouveaux arrivants chaque année de la décennie écoulée, dont beaucoup venant d’Asie et d’Afrique. Il n’est pas exagéré de décrire ce changement comme une révolution sociale sans précédent. Les britanniques “blancs” sont en minorité dans des connurbations entières, telles que Londres, Luton et Slough. Malgré les cris d’enthousiasme des multiculturalistes devant ce renversement démographique, il nous faut reconnaître que cela a imposé non seulement une charge terrible sur notre infrastructure sociale, qui se traduit par des écoles surchargées et des hôpitaux débordés, mais aussi toute une série d’autres problèmes, dont l’importation de dangereuses maladies telles que la tuberculose et le rachitisme, que l’on considérait jusque-là comme éradiquées dans la moderne Grande-Bretagne.

Il ressort de mon expérience personnelle que ce pays a été merveilleusement tolérant. Peu d’autres nations auraient pu absorber tant de nouveaux venus sans conflit ni effondrement politique. Mais cette tolérance atteint son point de rupture. Loin de promouvoir l’harmonie, l’angoisse générée par le politiquement correct dû à l’antiracisme des autorités mine la fabrique de notre société. Et ce sont des jeunes filles innocentes comme celles de Rotherham qui en payent le prix.

27 août 2014
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