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mercredi 2 juin 2010
par  LieuxCommuns

Butler : Le professeur de parodie (2/2)

(.../...) Voir la première partie Quelle est alors la contribution du travail de Butler à ce corpus déjà abondant ? Gender Trouble et Bodies that Matter ne contiennent aucune argumentation détaillée contre les allégations biologiques d’une différence « naturelle », aucune analyse des (…)

En réponse à...

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dimanche 23 février 2014 à 20h58 - par  Anne Vernet

Entièrement d’accord avec cette critique (ancienne) du « genre butlérien » - quoique, soit dit en passant, épingler le postmodernisme français comme responsable est un peu court, car Butler n’a jamais véritablement eu besoin d’aucune caution « philosophique » hors elle-même et son statut d’une part ; d’autre part l’impasse postmoderne a largement prouvé, à elle seule et sans la preuve butlérienne, qu’elle nous a depuis longtemps déjà menés DANS le mur ...

Cependant, pour apporter quelques éléments à l’altération (au pire sens du terme) opérée par la morale sociale & culturelle en matière de « différence » (sic) des sexes - et cela quelques soient les cultures considérées :

La manifestation des besoins émis par le bébé seront différemment interprétés selon son sexe : si un garçon hurle, il faut répondre. Si c’est une fille, elle doit attendre - car tel est son destin : la fille doit apprendre la DIFFERANCE de ses besoins et que son désir sera nécessairement frustré et/ou dépendra de l’improbable réponse de l’autre...

Au niveau alimentaire : alors que le métabolisme féminin exigerait normalement plus d’alimentation protéinique (viande et apports en fer notamment), compte tenu de la dépense énergétique sanguine féminine (perte de sang durant les règles, grossesse, allaitement...), c’est aux garçons qu’est réservée la viande (ou les plus beaux morceaux) et cela dans toutes les cultures (y compris occidentales), alors que la force physique censée être l’attribut du mâle exige, elle, un apport de glucides...

Où la « différence culturelle » des sexes épouse finement l’étrange courbe des pathologies et des longévités distinctes - les femmes, même anémiées, même dûment conditionnées à endurer et obligées à la frugalité, parviennent à vivre plus longtemps que les hommes à tort surprotéïnés...

on pourrait s’amuser de la justice immanente ici à l’oeuvre - si la survie des femmes séniles n’était pas encore, pour elles, un calvaire supplémentaire...

la bêtise, hélas, elle, a de beaux jours devant elle.

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