Une réaction aussi nuancée, au moins on n’est pas déçu ! Si raf n’est pas un membre du collectif, il ou elle semble en avoir les qualités requises, sinon pour rédiger les brochures, du moins pour répondre aux objections et autres commentaires.
Ne me croyant pas aussi infaillible que les membres de lieux communs, et donc n’étant pas aussi imperméable à la critique, j’ai écouté leur leçon (autant, en effet, essayer de tirer profit de leur tendance à en donner) et suis allé voir les derniers textes.
D’accord, certains paragraphes et chapitres m’obligent à reconnaître qu’il faut nuancer mes propos (par exemple De l’islam à l’islamisme ; Ce que pourrait être une société démocratique). Mettre le doigt sur les difficultés et flottements de l’extrême-gauche est salutaire, envisager l’islamisme comme une extrême-droite et élargir à la question de la religion également, mais le faire avec autant de suffisance est discutable. D’une certaine façon j’ai réagi impulsivement, en m’offusquant du ton que prennent trop souvent leurs commentaires, et de celui-ci en particulier. Même s’il est difficile d’avoir envie de lire des gens qui suscitent l’antipathie, il faut reconnaître la qualité de nombre de leur travaux. Je maintiens toutefois que d’autres textes sont plus faibles ou douteux.
Malgré l’esprit de sérieux et l’absence d’humour qui caractérise en général les interventions des membres, je ris de l’accusation intempestive de totalitarisme. Venant de gens qui pleurent à longueur d’articles d’être traités à tort et à travers d’extrême-droitisme, c’est là un usage cocasse de la notion de réciprocité. La réciprocité, plus encore que le tact, n’est-elle pas une valeur démocratique ? Mais il est toujours plus aisé d’être vertueux sur le papier.
B.
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