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lundi 15 juin 2009
par  LieuxCommuns

L’auto-analyse

Article extrait de Erich Fromm, « L’art d’être », pp. 112 - 138

En réponse à...

vendredi 24 février 2017 à 18h19

Je partage vos points de vue. Je suis moi-même en auto-analyse depuis de nombreuses années.

Pour ma part, j’utilise l’observation de mes attitudes, réactions, sentiments dans la vie quotidienne et également dans des situations imaginaires (lecture, cinéma, ...). Cette méthode m’a conduit à utiliser la perception, qui est à l’opposé de la réflexion rationnelle (de nature intellectuelle), comme moyen de faire réapparaître les aspects de ma personnalité réelle qui avaient été refoulés par l’éducation, les mauvaises expériences et les traumatismes.

En ce qui concerne la psychanalyse classique, j’aimerai vous faire part de quelques remarques. Une analyse réalisée avec un psychanalyste peut sembler la meilleure formule pour accéder aux ressources inconscientes. C’est ainsi qu’elle est présentée dans les milieux autorisés. Comme la psychanalyse implique une relation humaine, le choix de l’analyste est important. Pour le profane, les différentes obédiences ou groupes de pensée sont hermétiques. Il souhaite simplement comprendre pourquoi elles n’ont pas convergé en une seule pratique en alliant leurs différences. En effet, telles qu’elles se présentent actuellement, elles nous laissent supposer qu’il y a plusieurs manières d’aborder l’inconscient et de résoudre ses conflits. Dans ce cas, nous voudrions bien identifier quelle méthode nous convient  ! Mais, il faut bien le reconnaître, chacune de ces écoles défend sa conception de la psychanalyse en rejetant les autres. Notre position ne peut donc être que celle de la réserve. Même le parcours des principaux initiateurs de le psychanalyse, une fois l’aura soustraite, laisse subsister un doute sur leur probité. Lacan, par exemple, ne s’est pas départi de son appât du gain. Chacun trouvera dans les ouvrages écrits par ses patients, matière à se faire une idée de ses pratiques. En conséquence, nous ne pouvons-nous fier qu’à nous-mêmes et ne conserver que les éléments communs à chacune des écoles. L’auto-analyse constitue une évolution par rapport à la psychanalyse traditionnelle. Il n’est pas surprenant que les psychanalystes ne se soient pas engagés dans cette voie de recherche, trop occupés à décrire sous forme de prototypes toutes les caractéristiques des comportements et tous les éléments en jeu  : une affaire de spécialistes, des sujets de plus en plus pointus mais abstraits et trop théoriques. Par ailleurs, leur propre formation en tant que psychanalyste leur donne la certitude que l’auto-analyse est un leurre. L’argument choc n’est-il pas que l’on ne peut être totalement objectif avec soi-même ? C’est justement la conscience de ce point qui sert de moteur à l’auto-analyse. Laissons donc la psychanalyse aux intellectuels fortunés et passons à un autre niveau.

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